Sortie en forêt d'Aïtone
Bernard voulait battre son record d'observations en montagne, 9 aigles et 3 gypaètes dans la même journée en novembre dernier. On est donc parti hier matin à trois, avec Philippe, malgré une météo peu engageante. L'audace de la jeunesse pourrait-on dire (Ah Ah, elle est bien bonne, je ne l'avais pas encore faite celle-là). Et on a été rattrapé par une pluie dense , vraiment dense, à partir de 14 heures, qui sans aucun doute nous a empêché d'établir un nouveau record, les rapaces ayant été avertis de toute évidence qu'ils allaient se mouiller s'ils sortaient de leurs abris. Excellente excuse, n'est-il pas ?
En fait ce n'était pas la journée des records, loin de là, un gypa en vol à perpète, un autre posé à plusieurs lieues (les lieues ça fait plus loin que les kilomètres, surtout si on est en bottes), pas bézef donc. Mais on a vu pas mal de mésanges, des bleues, des charbonnières et des noires ; des sittelles et des becs-croisés des sapins aussi, bien coopératifs, notamment un bec-croisé qui a chanté pendant plus de dix minutes ; malheureusement il était mal exposé. C'est fou comme les photographes peuvent être exigeants, un ornithologue non photographe aurait apprécié l'observation magnifique, un photographe râle comme un pou, jamais content, tous pareils !
Une pensée émue pour la sittelle décapitée dans la fleur de l'âge (un rapace ?), toujours en vie apparemment, qui m'a rappelé un martinet à ventre blanc que j'ai photographié il y a belle lurette à la Parata, au-dessus de la tour, en plein vol, erratique, décapité lui-aussi..J'avais envoyé la photo à la revue Ornithos, allez savoir pourquoi pourquoi mais ils n'en avaient pas voulu...